sur le terrain concédé le 8 mai 1775
par le gouvernement de la Nouvelle-Écosse
à l'Église catholique
et au missionnaire des Acadiens.
Dévoilé lors du bicentenaire de l'arrivée en 1799
de l'abbé Sigogne,
sous le patronage de la
Société historique acadienne
de la Baie Sainte-Marie
le dimanche 11 juillet 1999.
À Beaulieu-lès-Loches (France) le 5 juin 1988, une place publique a été officiellement désignée (Place Jean Mandé Sigogne, 1763-1844) en l'honneur d'un de ses fils qui s'est distingué dans le service du Seigneur en Acadie. |
L'épigraphe suivante a été inscrite sur la plaque commémorative dévoilée dans l'église paroissiale Saint-Pierre de Beaulieu-lès-Loches, France, le 5 juin 1988.
HOMMAGE
à l'abbé Jean Mandé Sigogne né à Beaulieu-lès-Loches le 6 avril 1763, mort le 9 novembre 1844 à Pointe-de-l'Église (Nouvelle-Écosse devenue province du Canada).
Pendant 45 ans il fut le guide spirituel et temporel de la population acadienne de Nouvelle-Écosse qui lui doit d'avoir survécu et conservé son identité.
Le 5 juin 1988
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Plaque à la mémoire de Jean Mandé Sigogne placée à l'entrée du musée de l'église Sainte-Marie (Pointe-de-l'Église, Nouvelle-Écosse). Nous relevons deux erreurs sur l'écriteau: Sigogne est mort à l'âge de 81 ans, et il a oeuvré 45 ans en Acadie. |
L'ancien presbytère de Sigogne construit à Pointe-de-l'Église après le grand feu de 1820. Il fut déplacé en 1873 dans le village de Pointe-de-l'Église (Nouvelle-Écosse) pour devenir la résidence d'une famille de la paroisse. Ce presbytère est l'un des trois derniers édifices construits et habités par Sigogne et ayant subsisté jusqu'à nos jours. En 1987, le gouvernement de la province le désignait officiellement édifice historique de la Nouvelle-Écosse. |
La pierre tumulaire du premier tombeau de Sigogne est conservée au musée de l'église Sainte-Marie (Pointe-de-l'Église, Nouvelle-Écosse). En 1890, cette pierre fut remplacée sur le tombeau de Sigogne par un monument en marbre (prochaine photo).
Hic Jacent Reliquiae Rev. P. D. Johannis Sigogne Sacerdotis Galli, Ex Agro Turonensi, Qui prpter[sic] temporum angustias, Exul e Patria; Per XLVII Annos in Nova Scotia Missionarius Pius, atque Fidelis Religionem propagavit Catholicam Et Tandem Plenus dierum ac meritorum Bonis omnibus flebilis occidit Et in Christi Pace Quievit Die IX Nov. Ann MDCCCXLIV Annos natus LXXXV * * * Pie Jesu Domine Dona Ei Requiem. Amen. Traduction en français: Ô Dieu, très grand, très puissant. Ci-gît le corps du Rév. P. D. Jean Sigogne, prêtre français de la province de Tourraine, qui à cause des troubles de son temps, exilé de sa patrie durant 47 (en réalité 45) ans à la Nouvelle-Écosse, fut missionnaire pieux et fidèle et propagea la religion catholique. Enfin, plein de mérite et beaucoup regretté, il s'endormit dans le Seigneur le 9 novembre 1844, âgé de 84 (en réalité 81) ans. Bon Jésus, qu'il repose en paix! Ainsi soit-il. |
Ci-gît les restes du missionnaire Sigogne. Le monument en marbre a remplacé en 1890 la pierre tumulaire sur le tombeau de Sigogne. En 1892, les restes de "l'apôtre des Acadiens" ainsi que le monument ont été déplacés à une place d'honneur en face de l'édifice Gustave-Blanche de l'Université Sainte-Anne qui se trouve à l'arrière plan dans la photo. Cet établissement, le seul d'enseignement universitaire d'expression française dans la province de la Nouvelle-Écosse, a été fondé comme mémorial de Sigogne et de ses efforts prodigieux pour l'éducation des Acadiens.
En 1890, le curé de la paroisse Sainte-Marie (Nouvelle-Écosse), l'abbé Jean-Marie Gay, fit faire par le marbrier A. Kinsella, de Saint-Jean (Nouveau-Brunswick) un monument digne de l'abbé Sigogne et érigé sur sa tombe quelques jours avant la convention acadienne du 13 au 15 août 1890 à Pointe-de-l'Église (Nouvelle-Écosse). Le journal L'Évangéline en rapporte les détails: C'est un monument du style cottage et couronné d'un pavillon. Il est de marbre italien d'un poli luisant et magnifiquement taillé. Sa hauteur est de huit pieds (2,4 mètres). Le piédestal est de granit. Sur le socle est gravé le mot SIGOGNE, et sur le dé l'entière inscription latine. Il y a ensuite une plinthe octogone, et quatre piliers sur lesquels repose un chapiteau magnifiquement taillé en forme d'arche, au-dessous du chapiteau se trouve une plinthe surmontée d'un calice artistiquement ciselé. Le lot est entouré de poteaux de granit avec des barres galvanisées. "Monument Sigogne", L'Évangéline (11 septembre 1890). |
L'église Saint-Jean Baptiste constuite en 1837 est située dans le village de Corberrie (Nouvelle-Écosse). Son style s'apparente à celui de l'église que Sigogne avait fait bâtir en 1808 (voir prochaine photo) à Sainte-Anne-du-Ruisseau (Nouvelle-Écosse) et qui a passé aux flammes en 1899. L'église Saint-Jean Baptiste est l'un des trois derniers édifices construits et habités par Sigogne et ayant subsisté jusqu'à nos jours. |
L'église Sainte-Anne, située à Sainte-Anne-du-Ruisseau (Nouvelle-Écosse), a été construite par Sigogne en 1808 et elle a passé aux flammes en 1899. |
L'église Sainte-Anne (autrefois Saint-François-Xavier) construite en 1831 pour les Mi'kmaqs sur la réserve à Bear River (Nouvelle-Écosse). L'église Sainte-Anne est l'un des trois derniers édifices construits par Sigogne et ayant subsisté jusqu'à nos jours.
St. Anne's Chapel (formerly St. Francis-Xavier) constructed in 1831 for the Mi'kmaq at Bear River (Nova Scotia). The chapel is one of three buildings constructed under Sigogne's supervision and still in use today. Photo Boudreau. |
L'intérieur de l'église Sainte-Anne construite en 1831 pour les Mi'kmaqs sur la réserve à Bear River (Nouvelle-Écosse).
Interior of St. Anne's Chapel constructed under Sigogne's supervision in 1831 for the Mi'kmaq at Bear River (Nova Scotia). Photo Boudreau. |