SÉRIE CAUSERIES SIGOGNE 200e

L'année 1999 marqua le bicentenaire de l'arrivée d'un distingué personnage parmi les Acadiens du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. L'abbé Jean Mandé Sigogne, missionnaire français, est arrivé sur les côtes de cette province à l'été 1799.

Deux cents ans plus tard, les descendants de ces Acadiens ont été invités à reconnaître et à fêter d'une façon spéciale cet homme et son oeuvre. L'apport considérable de Sigogne envers les Acadiens ne passera pas sous silence.

Parmi les activités prévues pour célébrer ce bicentenaire, une série de causeries Sigogne a été offerte au public.

L'intention était d'offrir huit causeries d'une durée d'environ 30 à 45 minutes chacune. Ces causeries ont été présentées à partir de janvier 1999 au rythme d'une par mois d'abord à l'Université Sainte-Anne et ensuite répétées par-en-bas (municipalité d'Argyle). Elles peuvent aussi être offertes par la suite, selon la demande et la disponibilité des personnes donnant la causerie, à d'autres intéressés, par exemple à des écoles, à des paroisses ou à Télé-Clare.

Les causeries originales étaient à la portée du grand public, c'est-à-dire à toute personne qui s'intéresse à l'histoire des Acadiens durant la première moitié du 19e siècle au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse.

Voici les causeries qui ont été présentées à partir de janvier 1999:

CAUSERIE A - Cette causerie d'ouverture a été présentée à 19 heures, le mardi 26 janvier 1999, au local B34A, Édifice Bernardin-J.-Comeau, Université Sainte-Anne, Pointe-de-l'Église (Nouvelle-Écosse).

Le quotidien d'un héros inconnu.

par M. Gérald C. Boudreau, Ph.D., secrétaire général et registraire, Université Sainte-Anne

Résumé:

Sigogne était un homme extrêmement occupé dans sa vie quotidienne. Il construisait des églises, des presbytères, faisait la classe, enseignait le catéchisme, s'occupait des malades, prêchait, faisait les offices religieux, rédigeait toutes sortes de documents, etc. On retrouve dans ses papiers situés dans différentes archives de nombreux indices de ses activités et de ses rapports avec les gens de sa grande paroisse. Une description chronologique de ces activités accompagnant le pasteur dans son quotidien fera revivre le passé de nos ancêtres en rapport avec ce missionnaire exceptionnel.

CAUSERIE B - Cette deuxième causerie a été présentée à 19 heures, le mercredi 24 février 1999, au local B34A, Édifice Bernardin-J.-Comeau, Université Sainte-Anne, Pointe-de-l'Église (Nouvelle-Écosse).

La documentation du père Sigogne: miroir sur la vie de nos ancêtres.

par Prof. Neil Boucher, Ph.D., directeur, Centre acadien, Université Sainte-Anne

Résumé:

Les divers écrits de l'abbé Jean Mandé Sigogne contiennent une mine de renseignements qui permettent à l'historien d'aujourd'hui de brosser un tableau assez exact de la vie et des manières de nos ancêtres. Ses lettres, ses sermons et ses registres, à part leurs contenus spirituels, sont saturés d'information ayant trait aux affaires et aux attitudes quotidiennes du groupe acadien de la première moitié du 19e siècle. Le portrait n'est pas toujours conforme à ce que la tradition populaire a pu nous livrer à travers les années.

CAUSERIE C - Cette troisième causerie a été présentée à 19 heures, le mercredi 24 mars 1999, au local B34A, Édifice Bernardin-J.-Comeau, Université Sainte-Anne, Pointe-de-l'Église (Nouvelle-Écosse).

Les relations de l'abbé Jean Mandé Sigogne avec les gens de par-en-bas.

par Père Maurice LeBlanc, cjm, directeur artistique émérite

Résumé:

Sigogne, missionnaire dévoué, discipliné et travailleur acharné, a souffert des démêlés de toutes sortes avec les représentants des quatre principaux cantons de sa grande paroisse de par-en-bas : Pombcoup, Sainte-Anne-du-Ruisseau-des-Anguilles, le haut de Touschette et le bas de Touschette (tous des anciens noms de villages acadiens au comté de Yarmouth). Cette causerie tentera de faire le point sur les difficultés qu'il a rencontrées surtout avec les gens les plus éloignés du centre de sa grande paroisse, i.e. Pombcoup.

CAUSERIE D - Cette quatrième causerie a été présentée à 19 heures, le mercredi 28 avril 1999, au local B34A, Édifice Bernardin-J.-Comeau, Université Sainte-Anne, Pointe-de-l'Église (Nouvelle-Écosse).

Sigogne, le père spirituel des Mi'kmaqs.

par M. Raymond LeBlanc, éducateur à la retraite

Résumé:

Cette causerie résumera en un premier temps la religion des Mi'kmaqs suivant l'arrivée des européens en Amérique du nord : la conversion des Mi'kmaqs au catholicisme, la situation religieuse de ce peuple à la fin du 18e siècle, et sa fidélité à la religion catholique. Dans un deuxième temps, la causerie fera ressortir l'affection et le soin que le père Sigogne a témoignés envers ce peuple. Elle traitera de son apostolat envers "ses enfants préférés", en apprenant leur langue, en comprenant leur culture, en leur rendant service de multiples façons. Son oeuvre sur la réserve à Bear River (Nouvelle-Écosse) sera le point culminant de cette relation mutuelle d'affection et de respect entre le père Sigogne et les Mi'kmaqs.

CAUSERIE E - Cette cinquième causerie a été présentée à 19 heures, le mercredi 29 septembre 1999, au local B34A, Édifice Bernardin-J.-Comeau, Université Sainte-Anne, Pointe-de-l'Église (Nouvelle-Écosse).

Sigogne, un pasteur éprouvé dans les affaires temporelles.

par M. Gérard d'Entremont, professeur à la retraite

Résumé:

Établis au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse après la déportation, les Acadiens vécurent privés de chefs spirituels et temporels pendant quelques 45 ans. Chérissant leurs esprits d'indépendance ainsi acquise, ils s'acharnaient à contester les décisions autoritaires et intransigeantes de leur premier missionnaire résident, l'abbé Jean Mandé Sigogne. Une série de déboires concernant le partage et les frontières de terres, la construction d'églises et même la propriété de vases sacrés, fut une source d'ennuis et d'épreuves pendant le long ministère de Sigogne.

CAUSERIE F - Cette sixième causerie a été présentée à 19 heures, le lundi 25 octobre 1999, au local B34A, Édifice Bernardin-J.-Comeau, Université Sainte-Anne, Pointe-de-l'Église (Nouvelle-Écosse).

Le ministère du père Sigogne et le rôle de la femme.

par Mme Félice Belliveau, enseignante à la retraite

Résumé:

Pendant un demi-siècle l'abbé Jean Mandé Sigogne a exercé une influence extraordinaire sur le peuple acadien du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Dans tous ses sermons l'abbé Sigogne s'adresse souvent aux hommes en tant que chefs de famille pour leur rappeler avec insistance leurs devoirs envers leur famille. Il est rarement question du rôle des épouses et mères. À cette époque on sait que les femmes jouaient un rôle très effacé dans la vie quotidienne. Cette causerie a pour but d'examiner comment certaines femmes ont eu une influence dans le ministère de Sigogne. Aussi nous tenterons d'évaluer les exigences du bon curé dans la vie des femmes allant des fréquentations, aux loisirs et même à la mode.

CAUSERIE G - Cette septième causerie a été présentée à 19 heures, le

lundi 15 novembre

1999, au local B34A, Édifice Bernardin-J.-Comeau, Université Sainte-Anne, Pointe-de-l'Église (Nouvelle-Écosse).

La chapelle à Pointe-à-Rocco, une plaque tournante des Acadiens de l'abbé Sigogne.

par M. Blair Boudreau, enseignant du Conseil scolaire acadien provincial

Résumé:

À partir d'une reproduction minuscule (15 cm par 30) de la première chapelle des Acadiens de par-en-bas, cette causerie présentera l'usage qu'en ont fait les Acadiens de Sainte-Anne-du-Ruisseau, d'en bas de Tusket (aujourd'hui Wedgeport) et de Pomboumcoup (aujourd'hui Pubnico-ouest). Les problèmes de construction seront élaborés ainsi que les rapports parfois difficiles entre les Acadiens et l'abbé Sigogne.

CAUSERIE H - Cette huitième et dernière causerie de Sigogne 200e a été présentée à 19 heures, le

mardi 7 décembre 1999, à la Salle Marc-Lescarbot,

Université Sainte-Anne, Pointe-de-l'Église (Nouvelle-Écosse).

Contre la médisance, il n'est point de rempart.

par M. Jean-Louis Robichaud, directeur, Centre provincial de ressources pédagogiques, Université Sainte-Anne

Résumé:

Tout au long de son long ministère au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, Jean Mandé Sigogne ne cesse jamais de se plaindre des médisances, des calomnies et des clabauderies dont il est la victime de la part de ses ouailles. Un siècle et demi après la mort du missionnaire, le "gossipage" se porte toujours très bien à la Baie Sainte-Marie; en effet, il constitue l'activité sociale probablement la plus répandue dans notre milieu.

Bref examen d'un fait social bien ancré dans la mentalité des Acadiens et des Acadiennes et de son influence sur la vie et l'oeuvre de Jean Mandé Sigogne et parallèlement dans la vie de cette fin du 20e siècle.

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La dernière modification à cette page date du 20 décembre 1999.