La méthode ramifiée de Smullyan
pour l'évaluation de la validité des raisonnements (et pour la détection de contradictions)
1) L'idée générale sur laquelle s'appuie la méthode
on fait la liste suivante :
Par cette liste, nous affirmons les
prémisses du raisonnement qui est à évaluer et nous
en la conclusion. Le dernier élément
de la liste sera donc non pas la conclusion elle-même mais plutôt
la de la conclusion.
La méthode ramifiée de Smullyan (dont les autres étapes seront expliquées en classe) consiste à détecter les contradictions dans cette liste (s'il en existe).
Elle consiste à se poser la question de savoir
si les prémisses et la négation
de la conclusion peuvent être vraies simultanément, sans
qu'il y ait contradiction. Si les prémisses et la négation
de la conclusion ne peuvent pas être vraies simultanément,
nous considérons que le raisonnement est valide.
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Ici, il n'y a pas d'embranchement. L'arbre n'a qu'un «tronc» pour ainsi dire. En remontant le tronc, on découvre que W doit être vrai, puis Z doit être vrai pour que « W & Z » puisse être vrai.
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Voici maintenant la deuxième étape de
cette analyse :
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Cette analyse indique (par ses deux embranchements) qu'il existe deux combinaisons qui rendent vrais les deux énoncés X&Y et ZvW, soit la vérité de Z, Y et X et la vérité de W, Y et X.
Mais nous aurions pu, tout aussi bien, commencer par
analyser ZvW. Dans ce cas, la première étape de l'analyse
serait la suivante :
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Et la deuxième étape serait :
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Encore une fois, on voit, par les deux embranchements
de notre analyse, qu'il y a deux combinaisons possibles qui rendent vrais
les énoncés X&Y et ZvW, soit la vérité
de Y, X et Z et la vérité de Y X et W.
On poursuit l'analyse jusqu'à ce que tous les
embranchements soient fermés -- auquel cas on a prouvé qu'il
est contradictoire d'affirmer en même temps l'ensemble des énoncés
analysés -- ou (au cas où tous les embranchements ne se referment
pas) jusqu'à ce que tous les énoncés complexes aient
été cochés et qu'il ne reste plus que des propositions
élémentaires (P, Q, R, etc.) et la négation de propositions
élémentaires (¬P,
¬Q, ¬R,
etc.)